Au bonheur des plans B

L’automne et l’hiver sont d’ordinaires des temps destinés à planifier les grands rendez-vous de la prochaine saison, et ce, d’autant que désormais, pour être sur de pouvoir être sur la ligne de départ d’une épreuve en juin, il faut s’inscrire dès le mois d’octobre, soit près de 8 mois à l’avance…

Or, depuis mars 2020, nous sommes entrés dans l’aire de l’incertitude avec au mieux, une visibilité sur l’avenir réduite à 2 voire 3 mois. C’est un peu comme la météo, au delà des prévisions à 10 jours, relativement fiables, on passe aux tendances à moyen termes avec tout ce que cela comporte comme incertitudes.

Dans un monde où l’on veut tout maîtriser, tout planifier et tout prévoir, le cycliste recherche souvent à montrer à la communauté à laquelle il appartient, qu’il multiplie les escapades plus ou moins exotiques, qu’il participe aux épreuves qui ont pignon sur rue (normal pour des épreuves de vélo !), qu’il collectionne les badges et autres reconnaissances virtuelles. A l’heure des réseaux sociaux, l’annonce d’une participation à une épreuve à venir suffit à faire de vous un guerrier, une machine et tant qu’à faire un champion…

Dans l’instantanéité du vacarme numérique auquel on est confronté, on ne prend parfois même pas le temps de se pencher en détail sur ce qu’il y a derrière le nom d’une épreuve ou d’un challenge comme si le titre se suffisait à lui-même. On voit même une nouvelle tendance se dessiner qui consiste à s’inscrire sans même connaître le parcours. Et pour cause, on vous l’enverra une fois votre inscription faite…

Convaincu que l’on ne sera pas débarrassé de ce virus qui fait le tour de la planète depuis décembre 2019 avant plusieurs mois et qu’il fera planer l’incertitude sur le bon déroulement de nombreux évènements, ma saison 2021 ne me verra sur quasiment aucune épreuve à date fixe pour exploiter au mieux toutes les opportunités qui se présenteront afin de réaliser plusieurs escapades personnelles ou en petit comité pour celles et ceux qui souhaiteraient se joindre à moi. Une approche totalement libre, sans contrainte, seulement guidée par l’envie et le plaisir au cours de laquelle, ce qui aurait pu être des plans B, servira ma soif d’évasion et de conquête de nouveaux horizons.

Et les idées ne manquent pas : diagonale Brest – Menton, everesting challenge, 7 Majeurs, 1000 des Alpes, Viso Gravel Tour…

Une saison d’adaptation pour préserver l’essentiel : rouler, grimper, savourer que je partagerai avec plaisir en invitant celles et ceux qui sauront se rendre disponibles pour partir avec moi à l’aventure en petit comité.

Rendez-vous en 2021 et en attendant, prenez soin de vous et commencer à caresser les courbes de niveau de vos bonnes vielles cartes routières car rêver, c’est déjà voyager.

One comment

  1. Tout à fait d’accord avec toi Patrick… C’est marrant, j’ai eu, hier soir, exactement la même conversation avec un très bon copain (cycliste, traileur, etc) avec qui j’ai déjà partagé bon nombre d’aventures sportives et nous en sommes arrivés à la même conclusion… Rien qu’avec les 7 majeurs et le Viso gravel tour, l’été s’annonce déjà pas mal…A bientôt

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