Les épreuves longue distance effectuées en autonomie séduisent de plus en plus de cyclistes en quête d’évasion. Qu’ils s’agissent de brevets, de raids ou de courses à l’instar de la Race Across France, les adeptes du « bike-packing » sont chaque année plus nombreux.
Se lancer pour 600, 1000, 2500 km et parfois bien plus nécessite bien entendu un équipement adapté qui a particulièrement évolué depuis les traditionnelles randonneuses et leurs sacoches caractéristiques. Aujourd’hui, nul besoin d’avoir un vélo typé grande randonnée pour se lancer dans des périples au long cours. Aux côtés de spécialistes de la bagagerie cycliste comme Ortlieb, de nouveaux acteurs se sont positionnés sur ce marché porteur. Objectif : proposer des accessoires permettant de n’emporter que le strict nécessaire en optimisant la répartition des masses sur le vélo.
Sacoches de selle, sacoches de cadre, sacoches de guidon et sacoches de cadre permettent ainsi d’organiser son packetage en « habillant » littéralement son vélo !
Pour une épreuve comme la Race Across France Challenge (1100 km, 20 000 m D+), j’ai opté pour une sacoche de selle de la marque Apidura d’une capacité maximale de 11 L et 2 sacoches de cadre. L’une destinée aux batteries (lampes et recharges compteur et téléphone), l’autre étant réservée pour l’alimentation en complément de ce que j’avais dans les poches du maillot.
La sacoche de selle contenait les vêtements et à ce niveau, j’avoue avoir passé beaucoup de temps sur les prévisions météorologiques des différentes régions que j’allais traverser afin de prendre des vêtements adéquats sachant que l’objectif était de ne rien prendre de superflu dans un souci permanent de réduire au maximum la charge à transporter.
Au final, j’ai opté pour une veste d’hiver, une veste de pluie type Gabba et un maillot manches longues. Le tout complété par une paires de jambières, une paire de gants chauds et un couvre tête. Un coupe vent manches longues et le gilet jaune pour la nuit étant glissé dans les poches arrière du maillot. L’ensemble affichait un poids d’environ 2 kg. J’ai également glissé par ma sacoche de selle un dérive chaîne et un multi-outils afin de pouvoir me dépanner si besoin. Un stock de barres énergétiques et de gels venant compléter le tout pour arriver à un poids total de 3,5 kg.
A cela s’ajoute un peu plus de 1 kg pour le contenu des 2 sacoches de cadre où l’on retrouve les batteries et une réserve complémentaire de barres énergétiques.
La charge totale atteignait donc pratiquement 4,5 kg ce qui est très correct compte tenu de la distance à parcourir en autonomie et des différences d’altitude à gérer.
Pour ce qui est de l’éclairage, j’ai pendant plusieurs saisons utilisé une lampe Lezyne Super Drive très compact et offrant un éclairage tout à faut satisfaisant avec une autonomie de 6 heures environ en mode économie. Pour prolonger l’autonomie je prenais 2 accus rechargeables permettant de disposer de 12 heures supplémentaires. Si cela est suffisant pour passer 2 nuits d’été, ça peut être un peu juste dès lors que l’usage de l’éclairage se prolonge avec l’allongement des nuits. Sans compter que si l’on a besoin d’augmenter le niveau d’éclairage l’autonomie est plus réduite.
Je me suis finalement équipé d’un nouvel éclairage, certes beaucoup plus onéreux mais assurant un confort d’usage sans commune mesure, une Lupine WILMA R14 en l’occurrence. Cette lampe m’a permis de passer sans souci 3 nuits avec un éclairage de 450 lumens et il la charge de la batterie était encore de 30% à la fin de la 3e nuit. En outre, cette lampe permet de déterminer 3 niveaux d’éclairage que l’on souhaite utiliser allant du mode clignotant à 3200 lumens ! Pour ma part, j’ai pré-défini un niveau à 450 lumens j’utilise quasiment en permanence, un niveau à 750 lumens pour les descentes de col et 1000 lumens pour les descentes sur routes dégradées comme ce fut nécessaire pour descendre le col de Sarennes.
La préparation de tout ce qu’il faut prévoir pour ce genre d’aventure prend souvent un peu de temps. On fait et on redéfait plusieurs fois ce que l’on a préparé en ayant toujours un œil sur la balance pour chercher à réduire au maximum la charge à porter. Je pèse en effet systématiquement tout ce que je prévois de prendre et il faut bien reconnaître qu’à raison de 50 g par ci par là, on peut facile gagner plus de 200 g sur son paquetage. Un conseil donc en guise de conclusion : n’attendez pas la dernière minute pour vous organiser !