Born To Ride, la course contre la pluie

En l’espace de quelques éditions, le raid ultra-distance Born To Ride est devenu le rendez-vous majeur des adeptes d’une discipline aux contours imprécis et qui connaît un engouement grandissant. Luc Royer, à l’initiative du concept « BTR » via sa structure Chilkoot, parlait de « cousinade » à quelques minutes du départ de citadelle de Montmédy pour décrire ce rendez-vous annuel qui voit converger près de 300 membres d’une même famille de cyclistes. Il n’avait sûrement pas tort.

J’étais de la première édition en 2016 où nous étions 38 à nous élancer de Vézelay pour rallier Barcelone par une route des cathédrales qui avait pris pour moi des airs de voyage initiatique. L’année suivante, c’est la thématique des monts qui fit office de fil rouge pour un parcours démoniaque mais ô combien majestueux (> compte rendu (ouverture dans un nouvel onglet) »>>> compte rendu).

Ayant fait l’impasse sur l’édition 2018 longeant la côte Atlantique et la route des phares, j’ai retrouvé en ce début juin 2019 la grande famille du Born To Ride, à commencer par mes 12 acolytes du Team Cyclosportissimo, à la citadelle de Montmédy, non loin du Luxembourg, pour une nouvelle aventure au profil marqué par le passage de grands cols et ayant pour thème les citadelles.

Dévoilé en octobre, le parcours du BTR est toujours attendu avec frénésie, certains allant jusqu’à faire des pronostiques sur le thème que Luc Royer retiendra afin de tracer l’itinéraire. Pour l’édition 2019, ce sont donc les citadelles qui feront office de fil conducteur et de points de contrôle d’un parcours de 1200 kilomètres entre l’extrême nord-est de la France et les bords de la Méditerranée. Un long cheminement passant par Besançon (CP1), le château de Gruyères en Suisse (CP2), la Sacra San Michelle (CP3) et Château-Queyras (CP4). Dès les points de contrôle connus, chacun s’affaira au cours de l’hiver et du printemps à optimiser sa trace et ses options stratégiques.

En ce qui me concerne, j’avais opté pour un choix que je qualifierai de mixte, comprenant le passage par les cols incontournables du fait de la localisation des CP (Grand Saint Bernard, Montgenèvre et Izoard notamment) mais privilégiant un cheminement le long de la Durance pour rejoindre le Var.

Un faux air de vacances…

A la différence de mes 2 premières participations en 2016 et 2017, j’ai pu arriver la veille du départ en Moselle en compagnie Marc et Marie-Thé Lalande pour retrouver Paul Marconnet et sa compagne Jo à Marville à une vingtaine de kilomètres de la citadelle de Montmédy. Paul nous avait choisi la charmante auberge de Marville, située au cœur d’une petite bourgade lorraine au patrimoine très riche qui lui vaut d’être classé village d’art et d’histoire. D’autres participants avaient opté pour un choix similaire dont Laurent Berger et Jean-Luc Mann qui se joindront à nous pour les repas partagés dans une ambiance bonne enfant et aux faux airs de vacances… D’ailleurs, pour un futur séjour en Lorraine, je ne saurai que trop vous recommander cette auberge au charme authentique où le temps semble parfois s’être arrêter, au propre comme au figuré…

Refermons la parenthèse « Guide du routard » et revenons au Born To Ride qui mériterait cependant bien son petit guide des meilleures boulangeries, sas de banques ouverts à toute heure ou encore des arrêts de bus chauffés (vous comprendrez plus tard) très prisés de tout BTRiste qui se respecte afin d’établir sa feuille de route. En ce qui concerne la mienne, elle est très simple : pause sommeil de 3 heures après les 24 premières heures de selle puis si besoin, micro-pause au cours de la dernière nuit.

J’ai en effet décidé de profiter de ce BTR pour tester une nouvelle manière de gérer les temps de repos. Jusqu’à présent, je privilégiais des cycles de 3 micros siestes de 10 minutes toutes les 2 heures chaque nuit en me posant là où je pourrai (sas de banque, banc public, porche d’église…). Cette fois, j’ai réservé un lit dans un dortoir à Martigny (km 530) au pied du Grand Saint Bernard avec comme objectif d’y être environ 24 heures après le départ, soit le samedi aux alentours de 22 heures. Objectif réaliste à condition toutefois de ne pas trop laisser filer de temps. Et pour cela, rien de plus simple que de rouler avec Thomas Dupin, l’homme qui ne dort jamais et s’arrête très peu !

Dès que le vent soufflera…

Vendredi à 22h, en 3 vagues successives espacées de 15 minutes, Luc Royer donne le départ de ce BTR sous un ciel bien menaçant. La tempête Miguel n’est pas passée bien loin mais la pluie de l’après-midi a cessé au contraire du vent qui semble s’être renforcé. Il nous offrira une rude résistance pendant près de 300 km. Face à un tel adversaire, la sélection va très vite se faire et un petit groupe prend de 15 – 20 concurrents prend rapidement le large. On essaie d’organiser les relais en évitant de faire des bordures. Après une trentaine de kilomètres, nous ne sommes plus que 10 suite à des choix de route différents. Nous le resterons jusqu’à Besançon (CP1). Le parcours de cette première nuit affiche un profil très vallonné. On est souvent en prise, les côtes se succèdent les unes aux autres alors que le vent ne faiblit pas. Nous ne sommes guère plus de 4 à assurer des relais pour maintenir un bon tempo. Ce genre de terrain me convient bien et je rechigne pas à la tâche quand vient mon tour tout en veillant à ne pas trop en faire car il reste du chemin jusqu’à Ramatuelle !

Au petit matin, nous dévalisons la première boulangerie ouverte avant de reprendre la route jusqu’à Besançon sous la conduite de Pascal Bride qui évolue en terrain connu. Le vent est toujours très présent mais l’atmosphère commence à bien se réchauffer sous l’effet des rayons du soleil.

A partir de Besançon, terme du premier secteur de 300 km, le décor change radicalement. Nous mettons le cap sur le Jura Suisse via la magnifique route des gorges de Nouaille qui va nous conduire jusqu’à Pontarlier. Je progresse désormais en compagnie de Thomas Dupin et Laurent Boursette, mes 2 comparses du Team Cyclosportissimo. Notre complicité est efficace et nous maintenons un rythme soutenu et régulier sur les routes magnifiques du Jura Suisse inondé de soleil. Le décor est superbe avec en toile de fond les Alpes qui se rapprochent petit à petit.

Cette journée sera de loin la plus agréable de cette édition 2019. Dommage que Pascal qui était encore avec nous à Besançon ait connu des problèmes de genoux car nous aurions pu former un quatuor redoutable sur des routes qu’il connaît en plus parfaitement bien.

Nous arrivons au château de Gruyères vers 18h où nous retrouvons Xavier Pesnel et Jean-Luc et Anne-Christine Sandoz venus au bord de la route nous encourager en voisins suisses.

Nous ne tardons pas à repartir pour rester dans un timing permettant d’arriver à Martigny vers 22h. La route affiche un profil essentiellement descendant et nous aurons même le temps d’effectuer une séance photo au dessus du Léman à l’approche de Montreux.

Nous entrons à Martigny à la tombée de la nuit. J’avais prévu d’y dormir 3 heures avant d’attaquer le Grand Saint Bernard. Laurent et Thomas préfèrent continuer et passer le col dans la continuité de cette première longue journée. Nous nous séparons donc à ce moment là. Je prends la direction du camping de Martigny où j’ai un dortoir de 10 lits rien que pour moi et mon vélo qui m’attend ! Bon plan à retenir au passage pour une nouvelle itinérance dans le coin.

Entre gris clair et gris foncé

Lorsque mon réveille sonne à 2h du matin, j’ai la sensation d’être parfaitement reposé. Dès les premiers coups de pédales en direction du Grand Saint Bernard, je ressens également le bénéfice d’avoir dormi dans un vrai lit. Cette manière de procéder avait valeur de test car jusqu’à présent je me contentais de cycles de micro-pauses avec le sentiment de ne jamais être finalement parfaitement reposé.

La montée du Grand Saint Bernard se déroule dans un calme inhabituel qui tranche avec la circulation que l’on subit en journée, notamment à l’occasion du Tour du Mont Blanc. Je ne progresse pas très rapidement mais sans non plus avoir l’impression de subir la pente, même lorsque j’arrive dans les derniers kilomètres où l’on rencontre les plus forts pourcentages.

Le jour se lève progressivement alors que je me rapproche du sommet et j’aperçois des nuages peu accueillants qui accrochent les sommets. J’espère basculer avant la pluie mais les premières goûtes arrivent dans le dernier kilomètre. Rien de méchant à ce stade. Le sommet franchi, je m’abrite au poste de douane pour m’équiper pour la longue descente sur Aoste. La pluie commence à s’intensifier et je ne vais pas m’attarder ! Je repars d’ailleurs en oubliant de chausser mes couvres-chaussures mais je ne tarde pas à m’arrêter sous le premier tunnel pour les enfiler.

La pluie va m’accompagner toute la descente et je bénis une nouvelle fois les freins à disques qui me procurent un freinage constant et sécurisant dans de telles conditions.

Arrivé à Aoste, je ressens un coup de blues. Je me pose des questions sur l’intérêt de poursuivre dans de telles conditions. Je pense à mes parents mal en point actuellement et je me dis que je serai sans doute mieux auprès d’eux qu’ici, seul, sous la pluie en ayant tout juste effectué la moitié du parcours. J’envoie un SMS à Delphine et lui annonce quasiment que je vais m’arrêter et rentrer au plus direct. Je me réfugie ensuite dans une pâtisserie pour boire un chocolat et manger un croissant au Nutella en guise de petit déjeuner étant parti à jeun de Martigny il y a plus de 5 heures…

Cette collation me fait un bien fou. Je retrouve une nouvelle énergie, mes idées sombres s’effacent et je n’ai qu’une envie : remonter en selle et affronter ce foutu temps pour lui montrer qu’il m’en faut bien plus pour m’arrêter ! BTR 2019 acte 2, en avant toute !

Je quitte Aoste le moral gonflé à bloc. Luc Royer au volant de la « Chilkoot Mobile » me double quelques kilomètres après ma remise en route et s’arrête pour prendre de mes nouvelles. Elles sont bonnes ! Pas de fatigue, pas froid, lucidité au rendez-vous. Tout est réuni pour poursuivre sereinement l’aventure en direction du CP3 situé à la Sacra di San Michèle. Les quelques mots échangés avec Luc m’ont fait du bien et je reprends ma progression en direction de la pleine de Turin en passant notamment au pied du fort de Bard (clin d’œil à Dominique !).

Cette section me paraît interminable. Je traverse des villages sans âme, sans la moindre possibilité de trouver quelque chose pour me restaurer et finis par m’arrêter au distributeur d’une station service où je me contente d’un petit sachet de chips. Ce sera mon repas du jour. L’ambiance est très orageuse, le ciel menaçant lâchant parfois quelques goûtes sans aller jusqu’à l’averse. Pour autant, dans cette ambiance bien grise, le moral est bon, les jambes tournent bien et j’ai hâte d’être au pied de cette fameuse Sacra di San Michèle située sur un promontoire dominant l’entrée du val de Suse

Elle finit par apparaître au loin perchée telle une citadelle imprenable. pourtant, c’est bien tout là haut qu’il faut se hisser afin de valider le 3e point de contrôle.

Les premiers kilomètres ne sont pas très pentus, tout au plus 7%. Suit une courte descente avant d’aborder un final où la pente oscille entre 10 et 12%. A la faveur de quelques trouées dans la végétation, la silhouette massive de cette abbaye bénédictine ayant servi de modèle à Umberto Ecco pour son roman « Le nom de la rose » se révèle. Austère, se fondant dans la roche, elle dégage une puissante et fascinante impression de domination. J’écrase les pédales au plus fort de la pente alors que défilent dans mon esprit des images du film de Jean-Jacques Annaud adapté du roman de Umberto Ecco. J’évolue dans une ambiance à la fois pesante et mystique accompagnée des bribes de la bande originale angoissante du film qui me reviennent aux oreilles…

Un ultime coup de rein m’aide à franchir le dernier raidard qui débouche sur le parking au pied de l’abbbaye où je valide mon CP3. Je ne m’attarde pas car l’averse menace et repars par la même route pour rejoindre l’entrée du val de Suse.

Au cours de la descente, je croise quelques cyclistes que j’ai précédés et que je retrouverai plus tard. Pour l’heure, je m’autorise une petite pause pour manger une part de pizza au bas de la descente avant de m’engager sur la route de Suse, le Montgenèvre en point de mire.

Le temps des copains

A l’heure où j’aborde cette dernière ascension de la journée, la circulation n’est plus très importante. La brume accroche les sommets et quelques nappes de brouillard font parfois leur apparition. La route est détrempée mais il ne pleut pas. Un calme étrange et précaire semble s’être installé. Précaire car je sens qu’à tout moment le ciel peut en lâcher une bonne. La course contre la pluie engagée depuis le Grand Saint Bernard 14 heures plus tôt n’est pas finie…

Je maintiens un rythme régulier avec le sentiment d’être hors du temps. La solitude ne m’affecte pas, j’évolue dans cette fameuse bulle que j’évoque régulièrement lors de mes longs périples. Je me sens serein et détendu alors que le jour décline progressivement au fur et à mesure que j’approche de Oulx. A partir de là, débute la partie finale du Montgenèvre. Je m’arrête le temps de rebrancher ma lampe et au moment de repartir, j’aperçois 2 cyclistes quelques mètres derrière moi. Forcément des « BTRistes » ! Je les laisse revenir sur moi puis progresse avec eux en faisant connaissance. Il y a là Rémy Méjan et David Schuster que j’avais croisés en redescendant de San Michèle. Ils semblent monter un ton plus vite que moi mais je m’accroche. Plusieurs fois distancé de quelques dizaines de mètres, je reviens à chaque fois dans leurs roues. Une attitude nouvelle pour moi qui n’aime généralement pas trop sortir de ma zone de confort. Mais le BRM 400 de Grenoble est passé par là…

L’obscurité est désormais bien installée mais à la faveur de l’éclairage des 2 tunnels qui jalonnent la fin de l’ascension on y voit comme en plein jour mais au prix du vacarme assourdissant des ventilateurs qui tournent à plein régime suite à un début d’incendie survenu quelques heures plus tôt.

Nous atteignons enfin le sommet à 22 heures et tout juste avons-nous commencé à nous habiller pour la descente que le ciel est zébré d’éclairs et qu’une averse nous rappelle que l’instabilité n’a pas disparu avec le retour en France. Fort heureusement, la pluie va cesser aussi soudainement qu’elle était arrivée et nous pouvons entamer la descente vers Briançon.

Je m’aperçois rapidement que ma lampe n’éclaire pas suffisamment et je ne parviens pas à passer à une intensité plus importante. Pas évident dans ces conditions de négocier la descente et c’est grâce à la lumière de David et de Rémy que j’arrive à négocier prudemment cette descente.

Il est pratiquement 23 heures lorsque nous entrons dans Briançon. Trouver quelque chose à manger relève du défi. Nous tentons notre chance avec le McDo en espérant qu’il ne ferme ses portes qu’à minuit. Hélas, à 23h05, bien que le personnel soit encore présent, les portes sont closes et personne ne daigne répondre à nos appels. Nous repartons vers le centre de Briançon et arrivons devant la brasserie du casino où quelques personnes sont encore assis autour d’une table. On se dit que c’est notre dernière chose d’avaler quelque chose de solide de la journée. David décide de jouer les négociateurs alors que nous l’attendons sur la terrasse avec Rémy. A voir sa mine réjouie lorsqu’il revient vers nous quelques minutes après, nous comprenons que c’est gagné ! Nous pourrons manger !

En effet, le responsable de la brasserie et le cuisinier ont accepté de rallumer les fourneaux et de nous réchauffer les 3 plats du jour qui restaient. Les assiettes copieuses qu’ils nous ramènent valent tous les plats d’un 3 étoiles. Nous ne laisseront d’ailleurs pas grand chose ! Au cours du repas nous parlons de la stratégie à suivre. Avec David, nous sommes favorable à reprendre la route pour aller pointer à Château-Queyras en passant par la vallée plutôt que de nous hasarder par le col d’Izoard en raison du risque d’orage. Rémy semble davantage pencher pour dormir un peu avant de repartir. Nous finirons par le convaincre qu’il est plus pertinent de reprendre la route, qui à faire une petite pause si d’aventure le besoin de sommeil venait à être trop fort.

Il est donc plus de minuit lorsque nous quittons Briançon pour nous engager en direction de Guillestre. Tout semble bien se passer jusqu’à ce que Rémy ne percute par l’arrière et se retrouve au sol. L’inquiétude m’envahit. Pourvu qu’il n’est rien. Nous l’aidons avec David à faire un rapide bilan à la fois de son état et de celui du vélo et tout semble ok. Néanmoins, Rémy a clairement manqué de vigilance à cause du besoin de sommeil et nous jugeons qu’il est plus prudent de nous arrêter pour un micro-sieste de 10 minutes.

Celle-ci me fera également du bien et nous pouvons reprendre notre route vers Château-Queyras via la vallée du Guil, poussés par un vent très favorable.

A quelques kilomètres de ce 4e point de contrôle, nous apercevons les lumières arrières d’un cycliste qui n’est autre que Xavier Pesnel qui arrive de l’Izoard ! Nous sommes donc 4 à pointer à Château-Queyras à près de 4 heures du matin. Le cap des 1000 kilomètres parcourus depuis le départ se rapproche et nous voilà reparti en sens inverse pour retourner à Guillestre avant d’entamer la dernière (longue) ligne droite qui nous conduira jusqu’à Ramatuelle.

Mais avant de commencer à entrevoir l’arrivée, Rémy a vraiment besoin d’un peu de sommeil et nous décidons de nous arrêter à Guillestre. Xavier continuera seul en prenant l’option col de Vars, col d’Allos.

Rémy, David et moi apercevons ce qui semble être un immense abri bus à l’entrée de Guillestre. Nous ouvrons la porte et à notre grande surprise, nous constatons qu’il est chauffé ! Pouvions-nous rêver meilleur endroit pour une petite pause d’heure ?

Lorsque nous nous réveillons, le jour s’est levé ce qui nous donne presque l’impression d’avoir dormi toute la nuit ! L’effet psychologique est manifeste. Nous ressortons de notre petit cocon et nous voilà reparti en direction de Embrun puis de Savines le Lac où j’indique à mes compagnons de route une boulangerie que je connais bien et qui sera parfaite pour le dernier petit-déjeuner de ce BTR 2019.

L’assaut final

On prolongerait volontiers l’arrêt mais la route est encore longue. Nous enfourchons donc une énième fois nos vélos avec comme objectif d’arriver au plus vite à Ramatuelle. L’assaut final peut commencer !

Le parcours que j’ai tracé est en grande partie inspiré de celui de a Flèche Vélocio. Il fait la part belle aux petites routes de la Provence et semble enchanter David et Rémy à qui je fais découvrir Sisteron qui aurait mérité d’être un point de contrôle de cette route des citadelles. Puis nous traversons le plateau de Valensole avant de longer les eaux turquoises du lac de Sainte Croix et enfin entrer dans le dernier département de notre périple : le Var.

La plage de Pampelone est cependant encore à près de 80 kilomètres et nous nous accordons une petite pause d’une quinzaine de minutes à Aups afin de nous rafraîchir. Le temps est devenu particulièrement lourd et le ciel c’est progressivement couvert. Gagnerons-nous notre course contre la pluie ? Nous y comptons bien !

A moins de 40 kilomètres de l’arrivée, nous avons la surprise de voir revenir Xavier que nous avions laissé à Guillestre à 5 heures du matin ! Ce genre de retrouvailles fait partie de la magie d’un BTR. C’est donc à 4 que nous effectuer les derniers kilomètres qui nous conduisent jusqu’à Ramatuelle et à la plage de Pampelone où là encore, à notre grande surprise, Laurent Boursette vient tout juste d’arriver. Nous sommes donc 5 à en terminer dans le même temps, moins de 3 heures après Thomas Dupin, premier finisher d’une édition 2019 du Born To Ride qui aura une fois de plus tenue toutes ses promesses.

2 comments

  1. Décidément, entre « Bard » et Jean-Jacques Goldman, ce récit m’aura fait voyager un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…
    Le genre de « truc » à faire certainement mais dans une autre vie.

  2. bravo pour ce BTR et ce recit qui nous fait revivre ton exploit bone continuation à toi et bon repos aussi

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