la Risoul Queyras : pour prolonger le plaisir

Histoire de prolonger la dynamique engagée depuis quelques semaines, c’est tout naturellement que ce dimanche 26 juillet je me suis retrouvé au départ de la Risoul Queyras. Cette épreuve de 135 km et 3500 m de dénivelé en est à sa 6e édition et s’affirme chaque année comme un rendez-vous incontournable. Il faut dire que cette cyclosportive chère à Bernard Assaud ne manque pas d’atout. Son parcours est tout d’abord un formidable terrain de jeu pour les grimpeurs et les amateurs de belles chevauchés montagnardes. On comprend que le département des Hautes Alpes puisse se targuer d’être l’eldorado des cyclistes ! La Risoul Queyras fait également tout pour « chouchouter » les participants avec notamment un maillot différent chaque année qui en 2015 fait un petit clin d’oeil réussi au maillot rose du Giro et un repas d’après course servi dans les restaurants du front de neige à Risoul. A cela s’ajoute l’ambiance très bon enfant et presque familiale que l’ensemble des bénévoles entretient.

Bref, vous l’aurez compris, cette Risoul Queyras à laquelle je participais pour la première fois est assurément mon coup de coeur de la saison 2015.

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Nouvelle mission pour le Green gang Ecocylo !

Pour l’occasion, je retrouvais mes camarades de la patrouille Ecocyclo pour une nouvelle « mission » de sensibilisation à la préservation de l’environnement. Une mission qui, sur cette épreuve se déroulant en grande partie sur le territoire du Parc Naturel Régional du Queyras, prend tout son sens et me tient particulièrement à coeur pour avoir moi-même travaillé par le passé dans un Parc.  Globalement, le bilan est positif même si quelques topettes et autres emballages de barres énergétiques jonchaient hélas le sol dans la montée finale vers Risoul. Les organisateurs avaient néanmoins mis en place un dispositif en aval des ravitaillements pour récupérer les gobelets et bouteilles d’eau que les concurrents pouvaient prendre à la volée.

C’est peu après 8h30 que le départ est donné en 3 vagues successives. Les quelques 90 féminines présentes s’élancent les premières suivies des 200 dossards prioritaires puis du reste du peloton fort de près de 800 unités au total.

Les premiers kilomètres étirent tout ce petit monde et il faut patienter jusqu’à la rampe de l’Argentière la Bessée pour qu’une première sélection s’opère. C’est là que j’entame ma remontée après être parti tranquillement en queue de paquet. Surfant sur la bonne dynamique des semaines précédentes, je retrouve ce coup de pédale léger qui m’a porté sur les sommets lors de mon raid du 12 juillet au profit des victimes du tremblement de terre au Népal et la semaine dernière sur les routes du tour du Mont Blanc. Les sensations semblent être une fois encore au rendez-vous et je vais en avoir la confirmation dans l’ascension du col d’Izoard. Dès la sortie de Briançon, je constate en effet qu’à la moindre relance, peu nombreux sont les cyclos à pouvoir rester dans mon sillage. Je vais donc mettre à profit les 19 kilomètres qui nous séparent du sommet pour effectuer une belle remontée vers l’avant du peloton que j’ai laissé filer sur les longues lignes droites du départ. Je double ainsi des concurrents par dizaines et prend un réel plaisir à changer régulièrement d’allure en jouant du dérailleur et en profitant de la dynamique de mon Axxome Origine Cycles qui trouve là un terrain d’expression parfaitement adapté à ses qualités. Les sensations que j’éprouve sont grisantes. Cet état de grâce que je connais depuis plusieurs semaines dès que la route s’élève est une nouvelle fois au rendez-vous et je prends un plaisir inouïe tout au long de cette ascension de l’Izoard.

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Au sommet, je plonge immédiatement dans la descente sans avoir besoin d’enfiler le coup vent que j’avais néanmoins prévu. La température est en effet relativement agréable et la chaleur ne va d’ailleurs pas tarder de se faire ressentir dès que l’on s’engage vers le coeur du Queyras pour effectuer la boucle de Saint Véran. Une boucle sensationnelle en termes de paysages à tel point que j’aimerai bien prolonger jusqu’au sommet du col d’Agnel dont en emprunte les premiers kilomètres !

Peu nombreux seront hélas les concurrents à profiter du spectacle qui nous est ainsi offert, la grande majorité préférant en effet s’engager sur le parcours moyen. Qu’importe, les absents ont toujours torts…

La route que nous empruntons pour rejoindre Saint Véran est tout aussi bucolique qu’abrupte ! Certes, ce n’est pas très long mais le raidillon qui conduit au hameau de Prat Hauts en surprendra plus d’un parmi ceux qui le découvrent pour la première fois. Mais quel plaisir pour les yeux !

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C’est presque à regret qu’arrivé à Saint Véran on reprend la route en direction de Guillestre via les gorges du Guil dans lesquelles souffle un vent particulièrement sensible. Fort heureusement, je me retrouve avec 2 compagnons de route et nous nous relayons efficacement jusqu’au pied de la montée finale vers Risoul où je les abandonne dès les premiers hectomètres. Toujours aussi à l’aise, je vais effectuer cette ascension en toute sérénité sur un tempo très régulier et c’est presque avec un sentiment de mélancolie que je franchis la ligne d’arrivée car je sais qu’elle marque la fin d’une dynamique entamée depuis plusieurs semaines…

D’autres aventurent m’attendent néanmoins encore d’ici la fin de saison après une petite pause qui va faire la place belle aux réjouissances familiales ! Les vacances peuvent donc commencer. Rendez-vous d’ici quelques semaines pour de nouvelles aventures…

Données Strava

https://www.strava.com/activities/354633898/embed/b6fcc60bc8cb59ddcd81a2eccec4f881702e1044