2 ans après avoir disputé les Boucles du Verdon dans des conditions météo dantesques, j’ai retrouvé avec plaisir les routes des Alpes de Hautes Provence sous un soleil printanier ce dimanche 24 mai 2015.
Sur un parcours sans répit avec en point d’orgue la route des crêtes qui dominent le vertigineux canyon du Verdon, cette épreuve faisait office de sérieux test alors que les épreuves au profil montagneux approchent. D’ailleurs, annoncé à 2500 m, le dénivelé positif dépassait finalement les 3000 m pour une distance de 170 km.
Sur le plan sportif, il s’agissait de ma seconde cyclosportive de l’année et j’avais hâte de faire un nouveau point sur mon état de forme après le Granfondo Golfe de Saint Tropez où j’étais encore en période de rodage et après un Liège Bastogne Liège disputé sous une forme randosportive.
Parti en première ligne avec mes compères du « Green Gang » Ecocyclo, j’avoue avoir eu un peu de mal à digérer une mise en route aussi explosive ! Quel départ sur les chapeaux de roue pour un diesel aussi poussif que moi !
Fort heureusement, au bout de 6 kms seulement, les premières difficultés vont permettre de calmer un peu le jeu.
Je mets donc à profit le secteur casse-pattes qui nous conduit jusqu’à Esparron pour prendre place dans un groupe évoluant à un rythme qui me convient. La route qui domine la retenue de Esparron nous offre un cadre somptueux mais nous ne prenons toutefois pas trop le temps d’en profiter ! Les bosses se succèdent les unes aux autres sur des petites routes au revêtement qui offrent peu de rendement. Au bout d’une bonne vingtaine de kilomètres, je commence à avoir de bonnes sensations et assure régulièrement le tempo.
Pour l’occasion, j’ai monté une paire de roues RCA-Bike sur mon Axxome OrigineCycles et je perçois avantageusement l’excellent comportement de l’ensemble. L’Axxome réagit à la moindre sollicitation tout en absorbant particulièrement les aspérités d’une chaussée parfois fort dégradée alors que les roues font preuve d’une rigidité et d’un rendement qui incitent à relancer la machine !
Le passage au pied du village de Moustiers Sainte Marie est toujours un moment fort, paysage de carte de postale par excellence !
C’est aussi l’entame de la boucle somptueuse dans les gorges du Verdon via l’ascension des cols de l’Olivier et de l’Ayen avant de descendre sur la Palud. Cette fois le moteur est chaud et je ne laisse à personne la direction des opérations. J’éprouve un réel plaisir à progresser avec autant d’aisance et finis par n’avoir plus qu’un seul compagnon de route dans la roue que je ramène sur un petit groupe de 6 concurrents juste avant d’entamer la rapide descente sur le village de La Palud.
Quelques kilomètres nous séparent du pied de la principale difficulté du jour. Le stade de la mi-course est sur le point d’être franchi et le soleil radieux du départ a laissé place à des nuages relativement menaçant qui fort heureusement vont seulement le rester !
C’est dans cette ascension jusqu’au belvédère des Tilleuls à 1300 d’altitude que l’on rencontre les plus forts pourcentages du parcours. Rapidement, j’abandonne le petit groupe que j’ai rattrapé avant la Palud et commence à en apercevoir un autre quelques centaines de mètres plus loin. Voilà mon prochain objectif : les rattraper avant le sommet ! Il me faudra quasiment toute la montée longue de 6 kilomètres pour y parvenir mais alors qu’ils s’arrêtent au ravitaillement situé au sommet, je poursuis ma route et me lance dans la descente vertigineuse qui domaine le canyon du Verdon. Quel décor ! Il faut cependant redoubler de vigilance sur cette route où les pièges sont très nombreux d’autant qu’à l’approche du Chalet de la Maline, la présence de motos et de voitures devient de plus en plus importante.
Avant de remonter sur La Palud, je rattrape 3 nouveaux concurrents dont un seul parviendra à rester dans ma roue. Il lâchera finalement prise quelques kilomètres plus loin dans la courte ascension du col d’Ayen où j’en profite pour revenir sur un autre groupe de 5 unités avec lequel je vais rester quasiment jusqu’à l’arrivée.
Le retour sur Gréoux les Bains emprunte en sens inverse la route que nous avons prise pour descendre sur Moustiers. Là encore, je m’étonne presque de pouvoir aussi facilement assurer le tempo. Je lève même un peu le pied pour permettre à tous mes compagnons de route de rester dans mon sillage avant de relancer énergiquement la cadence une fois cette nouvelle difficulté franchie.
Nous nous dirigeons ensuite sur un rythme soutenu vers Puimaison et je reçois le soutien de 2 solides rouleurs qui prennent de longs relais appuyés.
Toutefois, dans la montée vers le village perché de Puimaison, je me retrouve à nouveau seul à l’avant. Notre petit groupe se reconstituera quelques kilomètres plus loin et je reçois à nouveau le renfort des 2 gaillards qui ne rechignent pas à la tâche. Nous allons nous relayer ainsi de manière efficace jusqu’à Allemagne en Provence où nous quittons la très roulante route de Gréoux les Bains pour retrouver un terrain très escarpé jusqu’à Esparron.
Les sensations sont toujours aussi bonnes et j’avale chacune des difficultés qui se présentent sous mes roues avec énergie, prenant à chaque fois quelques longueurs sur les concurrents qui composent notre petit groupe réduit à 6 unités.
A l’approche de Esparron, le parcours emprunte en sens inverse la route par laquelle nous sommes partis et par conséquent, il faut remonter tout ce que nous avons descendu ! Cette fin de parcours n’offre aucun répit mais l’arrivée désormais toute proche est une source de motivation sans pareil.
Lorsque nous reprenons la route de Gréoux, nous ne sommes plus que 4. Il ne reste alors plus qu’à rejoindre l’aire d’arrivée pour boucler ses somptueuses Boucles du Verdon.
A l’issue des 170 kms d’un parcours qui au final dépasse les 3000 m de dénivelé positif, le bilan sportif est globalement satisfaisant avec une 61e place au scratch et un temps de 5h54. L’objectif de rester sous les 6 heures est atteint. En revanche, les difficultés que j’ai éprouvées pour encaisser la rapidité du départ m’ont sans doute fait perdre d’entrée de jeu le contact avec des groupes dans lesquels j’aurai pu me glisser. Un moteur diesel c’est bien, mais il faut qu’il chauffe !
Rendez-vous maintenant sur les routes du Vercors pour le 3e acte de la saison 2015.
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