En quête d’une nouvelle cylindrée

La période automnale est généralement propice aux bilans pour tout cycliste qui se respecte. Après une saison bien remplie, le temps est donc venu de tirer les enseignements des mois écoulés en prévision de la saison à venir.

Si cette année 2014 a été globalement satisfaisante elle ne m’a pas moins laissé un petit sentiment de frustration quant aux « performances » réalisées.

Ayant fait de Bordeaux Paris l’objectif majeur de ma saison, j’ai privilégié l’accumulation de kilomètres pour me construire une solide base d’endurance. Si, à raison de 2 sorties par semaine, j’ai largement atteint les objectifs mensuels que je m’étais fixés en nombre de kilomètres à accumuler tout cela c’est cependant fait au détriment d’un travail spécifique qui m’a fait défaut à certains moments clés.

La tentation est grande de « travailler » ses points forts et de laisser de côté ses points faibles. C’est exactement le piège dans lequel je suis tombé en 2014.

Mes aptitudes à l’endurance m’ont incité à rester dans le relatif confort de sorties au long cours où le moteur ne monte pas souvent en régime. J’ai ainsi multiplié les sorties de 200, 250 ou 300 km en éprouvant à chaque fois un réel plaisir mais d’un point de vue qualitatif, le compte n’y est pas vraiment. Certes, je ne peux pas dire que je me sois promené mais ma cylindrée a été plus proche de celle d’un moteur DCI que de celui d’une GTI. Or, même sur une épreuve comme Bordeaux Paris, être un super diesel ne fait pas tout et je l’ai appris à mes dépends. Au bout d’environ 160 km il m’a effectivement manqué cette capacité à monter plusieurs fois de suite dans les tours pour me maintenir dans le premier groupe et encaisser ses soubresauts successifs. Au final, je termine à une place somme toute honorable (66e) mais avec le recul, je me dis que j’aurai pu faire mieux.

21377208Il en a été de même sur l’Ardèchoise Vélo Marathon où j’ai accompagné le peloton principal jusqu’au pied du col de Mézilhac avant de laisser filer de nombreuses roues… Là encore, avec une 11e place à l’arrivée, le résultat n’est pas forcément mauvais mais j’ai clairement perdu l’occasion d’accrocher un petit groupe, ce qui est toujours plus efficace et « confortable » que d’évoluer seul de longues heures durant comme je l’ai fait.

Ce constat effectué, il me paraît indispensable de revenir aux fondamentaux qui conditionnent l’amélioration des performances en mettant davantage l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité. Certes, j’admets n’avoir jamais réellement aimé effectuer et répéter des séances de travail spécifique, privilégiant avant tout les longues escapades. A l’aube d’une nouvelle saison, je prévois néanmoins d’amorcer un changement de préparation en vu des objectifs de 2015 tout en ayant bien conscience de mes limites. Pour autant, j’estime qu’il y a sans doute un palier que je peux franchir sans nécessairement consentir à d’importants « sacrifices » car ma pratique cyclosportive reste et restera toujours une source de plaisir et non de contrainte. Rendez-vous donc dans quelques mois pour faire le point sur ces bonnes résolutions…