La question de l’équipement à choisir taraude tous ceux qui s’apprêtent à se lancer à la conquête du titre honorifique de « Grand Maître » en autonomie totale. A titre d’indication et bien que je me refuse à me considérer comme un expert en la matière, voici les choix pour lesquels j’ai opté dans la perspective de ma tentative du 18 juillet au départ de Briançon à 18h30.
Un regard indispensable sur la météo
J’ai bien entendu tenu compte des prévisions météos qui prévoient quelques averses entre Briançon et Jausiers en première partie de soirée suivies d’une nuit relativement calme mais avec des températures très basses au sommet de la Bonette et de la Lombarde. La matinée de dimanche devrait être plutôt agréable pour les ascensions de la Fauniera et de Sampeyre. A la mi-journée, le ciel pourrait commencer à se couvrir avant le passage du col Agnel mais en basculant de l’autre côté les conditions s’annoncent plus favorables.Rien de bien méchant donc a priori mais la montagne est un univers imprévisible et sur une telle distance, du fait des changements de vallée, on n’est à l’abri de rien…
Ne prendre que ce que l’on utilisera
Je prévois par conséquent de partir en cuissard court OZIO Titan associé à la veste Gabba transformée en maillot après avoir ôté les manches amovibles. Je dois pouvoir aller comme cela jusqu’au col de Vars où en fonction de la température je jugerai nécessaire ou pas de mettre des jambières pour la descente. Une descente pour laquelle je remettrai les manches de la Gabba et enfilerai en guise de coupe vent ma veste de pluie Gore Tex Shakedry C7 redoutable d’efficacité.
Pour l’ascension nocturne de la Bonette qui m’attend, je garderai la Gabba et sans doute les manches ainsi que les jambières si je les ai mises en haut de Vars.
Au sommet, il ne devrait pas faire loin de 0° et il faudra alors passer en mode hiver pour se lancer dans la descente ! Pour cela, je troquerai la Gabba pour la doudoune Vertical par dessus laquelle j’enfilerai à nouveau la C7. Bonnet et gant double épaisseur (je suis frileux des doigts) compléteront ma tenue de descendeur 😉
Retour en Gabba pour l’ascension de la Lombarde et nouveau passage en mode hiver au sommet pour descendre sur Demonte où le jour devrait commencer à se lever.
Selon la température je grimperai la Fauniera toujours en Gabba mais en retirant les manches par contre je conserverai les jambières que je prévois de retirer sans doute définitivement au pied de Sampeyre.
Au cas où la température deviendrait vraiment très clémente, j’ai prévu en réserve un maillot classique pour me délester de la Gabba.
Certes, si ces équipements sont relativement light (à part la Gabba), leur prix l’est un peu moins j’en conviens. Ceci étant, la qualité à un coût et lorsque l’on est amené à réaliser plusieurs raids longues distances chaque saison, on amorti facilement cet investissement.
Alimentation, éclairage et dépannage
Côté alimentation, je prévois très peu d’arrêt donc là encore, je joue la carte de l’autonomie en ayant sur moi de quoi m’alimenter sur tout le parcours, soit 24 barres (Powerbar et High 5) dont 4 protéinées à raison d’une par heure pour garantir un apport très régulier en énergie. Au niveau liquide, des pastilles effervescentes (Aptonia à l’orange et SIS goût cola avec caféine) qui évitent les potentiels désagréments que l’on peut avoir avec des sachets de boissons énergétiques.
Au niveau matériel et sécurité, un bivy ultra light au cas où pouvant faire également office de couverture de survie, un multi-tools, un dérive chaîne et 2 chambres à air ainsi qu’un morceau de vieux pneu en cas de déchirure importante.
L’éclairage sera assuré par un Lezyne Power Drive (modèle de 2015 plus commercialisé), très efficace et beaucoup moins lourde que ma Lupine Wilma que je ne prends pas pour moins de 2 nuits. La Lezyne a l’avantage d’être extrêmement légère. Elle est alimentée par une pile rechargeable assurant une autonomie moyenne de 4h30 (j’en aurai donc une de rechange).
Pour finir, mon packatage ne serait pas complet sans un petit rouleau de papier toilette 😉 ça peut faire sourire et pourtant, ça peut vous tirer d’affaire dans certaines situations…
Et on range tout ça comment ?
J’ai prévu 3 espaces de rangement sur le vélo : à l’avant, à l’arrière et sous le tube horizontal. Là encore, j’ai privilégié l’optimisation. A l’avant, dans ma nouvelle sacoche de cintre byMarion&Quentin (volume de 4,5 L) où je loge la doudoune, la veste de pluie et le bivy ainsi que 5 barres énergétiques et la pile de rechange de la lampe. J’y logerai la Gabba lorsque je mettrai la doudoune.
A l’arrière, une sacoche Topeak MondoPack d’un volume de 2 Litres suffit pour les jambières, le bonnet, les gants et le maillot. J’y loge également le multi-tools et le dérive chaine ainsi que quelques barres dans la poche latérale. Grâce au soufflet dont elle dispose, on peut gagner un peu de place ce qui permet d’y mettre la Gabba si j’ai besoin de passer en maillot plus léger.
Enfin, la sacoche de cadre est « tout simplement » une Btwin, parfaitement adaptée pour le stock de barres, le smartphone et le PQ !
Voilà un petit tour d’horizon qui, je l’espère, pourra servir de base à celles et ceux qui décideront de se lancer à la conquête des 7 Majeurs en autonomie sans avoir à être chargé comme des mules !