Le pur routier que je suis a franchi le pas ! Grâce au Graxx de Origine Cycles, mon terrain de jeu s’élargit et m’ouvre les portes de nouveaux horizons. Comme chacun sait, la pratique du gravel est dans l’air du temps et répond à un besoin de liberté teinté d’un clin d’oeil aux pionniers du cyclisme. Quitter un temps les longs rubans asphaltés pour se hasarder sur des sentiers plus ou moins carrossables est désormais une aubaine que l’on peut saisir à chaque fois que l’occasion se présente avant de revenir au goudron.
La route étant mon seul et unique terrain de prédilection, j’avoue avoir longuement réfléchi avant de me décider à acquérir un gravel. N’ayant jamais eu de VTT et n’ayant jamais été attiré par cette discipline, le passage au gravel était tout sauf une évidence. Pour autant, j’avais le sentiment de passer parfois à côté de belles opportunités de sortir des sentiers battus, au propre comme au figuré. C’est donc cette liberté de changer facilement de terrain de jeu qu’offre le gravel qui m’a séduit et m’a amené à opter pour ce type de vélo.
Fidèle à la marque Origine Cycles depuis plusieurs saisons, c’est tout naturellement vers elle que je me suis tourné au moment de m’équiper. Les 3 vélos de route Origine que j’ai eu, de l’Axxome 250 à mon actuel Axxome II GT Disc en passant par l’Axxome 350 ont su apporter à ma pratique le confort et le rendement que je cherchais. Confiant en la réputation de Origine, le Graxx s’est donc tout naturellement imposé comme premier choix.
Le gravel n’étant qu’une activité complémentaire, j’ai opté pour un équipement de gamme intermédiaire suffisamment éprouvé pour m’offrir un confort de pratique satisfaisant :
- roues Mavic Allroad Elite Disc
- Groupe Shimano 105 7000 (50/34 et cassette 11/32)
- Cintre, potence et tige de selle Ritechey
- Selle Italia Novus Flow

Les puristes regretteront l’absence de mono-plateau et me reprocheront sans doute d’avoir opté pour des braquets typés route. Un choix que j’assume cependant totalement car je ne recherche pas une pratique gravel trop engageante.
5 semaines après passé ma commande, mon Graxx était prêt à rouler. J’ai pris soin cependant de la faire livrer chez KOM Bike à Crest où Kélian Bard a repris le flambeau de la petite affaire familiale montée par Dominique, alias Dom. Pour celles et ceux qui craignent d’acheter un vélo en ligne, sachez qu’un atelier tel que KOM Bike est tout désigné pour ajuster votre monture à vos côtes et en assurer l’entretien (Origine propose une liste d’adresses sur toute la France sur son site internet https://www.origine-cycles.com/entretien-velo.html)
Place au test !
Découvrir un nouveau vélo est toujours une étape particulière et lorsqu’il s’agit d’un vélo qui vous permet d’apporter une orientation nouvelle à votre pratique, cette première prise en main revêt une dimension d’autant plus excitante. Pour mes premiers tours de roue au guidon du Graxx, j’ai tracé un parcours d’une quarantaine de kilomètres alternant des portions sur des routes au revêtement variable, dont certaines très dégradées et des passages sur chemins plus ou moins roulant avec parfois des sections à la limite d’une pratique gravel ! Bref, de quoi avoir un aperçu du potentiel du Graxx.
En enfourchant le Graxx, on est tout d’abord un peu surpris d’avoir un poste de pilotage relativement plus haut que sur un vélo de route.La forme légèrement évasée du cintre surprend également mais on s’y fait très rapidement au point qu’elle se fait oublier. Dès les premiers tours on retrouve des sensations très proche d’un vélo de route et on se surprend à tomber rapidement quelques dents pour voir jusqu’où on peut pousser la « bête ». Les sections de 40 et la pression de 4,5 bars limitent cependant notre fougue mais avec une pression plus importante, le Graxx n’aurait pas trop à rougir vis à vis d’un pur routier.

Le confort, point fort de tous les modèles d’Axxome que j’ai pu utiliser, atteint sur le Graxx des sommets au point que l’on se plait même à aller chercher les ornières pour chercher les limites du vélo ! Sur les parties non goudronnées, idem, les vibrations sont parfaitement absorbées et le Graxx se fait presque oublier. Il suffit de pédaler et ça avance ! Et si on appuie un peu plus fort, ça envoie immédiatement, jusqu’à ce que les cuisses finissent par mettre un terme à ce petit jeu ! Le comportement sportif du Graxx est donc indéniable ouvrant de belles perspectives pour partir à la chasse aux KOM jusque là réservés au VTTistes. Pour autant, il sait se montrer docile et saura préserver celui qui voudrait en faire un compagnon de voyage au long cours en mode bikepacking.
Sur les passages les plus cassant et en montée, le vélo fait preuve d’une belle agilité à condition de bien maîtriser son pilotage. Pour autant, le vélo ne se dérobe pas et pour le routier que je suis, j’ai été souvent surpris de ne pas être poussé à la faute. L’ensemble cadre / roues / groupe donne une très agréable et très satisfaisante sensations d’homogénéité et à moins de 3000 €, ce Graxx en Shimano 105 permet de savourer avec bonheur et confiance cette opportunité propre au gravel de laisser libre cours à son envie de s’échapper du bitume dès que l’occasion se présente.
Alors bon chemin (bonne route) Patrick. Mais reviens quand même de temps à autre nous voir avec le vélo de route…tu vas finir par ne plus quitter ton Ardèche chérie.