Cette fois, ça y est, la saison 2015 est lancée ! Ce dimanche 12 avril j’ai en effet pris part au Granfondo Gofle de Saint Tropez, anciennement dénommé l’Epervier. Cette première épreuve du Grand Trophée servait en outre de cadre à la manche française qualificative aux championnats du monde de cyclosport en septembre prochain au Danemark. Autant dire que le niveau était relevé.
Ma dernière participation sur cette épreuve remontait à l’année 2005. Une éternité… C’est donc sans vraiment de repère que je me suis présenté au départ avec comme seul objectif de boucler symboliquement les 178 km du parcours en 6 heures. Un temps réaliste compte tenu du déroulement des sorties d’entraînement effectuées depuis le début de l’année. Par ailleurs, cette première épreuve avait également valeur de test après un hiver au cours duquel j’ai perdu quelques kilos superflus mais où en revanche, contrairement à ce que je souhaitais, je n’ai guère travaillé ce qui constitue mon point faible : le rythme et la PMA…
Premier rendez-vous avec la patrouille Ecocyclo

Dimanche matin, à 7h30, je retrouve donc la « délégation » de la patrouille Ecocyclo engagée sur ce Granfonfo Golfe de Saint Tropez. Cette saison, je vais en effet disputer une petite dizaine d’épreuves avec ce « Green Gang » fort sympathique qui défend des valeurs qui me tiennent à coeur à commencer par le respect de l’environnement dans lequel nous avons la chance d’évoluer.
Avec 180 km et 2770 m D+ (données Garmin), le parcours de ce Granfondo sillonne les routes du Var, parfois truffées de pièges compte tenu de l’état de la chaussée. La vigilance s’impose…
Redoutable Barral
La traditionnelle ascension de Notre Dame des Anges après la traversée de Collobrières au cœur de la châtaigneraie varoise fait office de difficulté majeure. Néanmoins, à ce stade la sélection s’est déjà opérée de manière significative et définitive, notamment sur les pentes du redoutable col du Barral que l’on aborde après avoir longé le bord de mer quasiment jusqu’au Lavandou. Long de 5 km, il affiche une pente moyenne de 7.1 % avec des passages à 19% ! En quittant la route du bord de mer, nous sommes immédiatement face à un premier mur qui n’autorise aucune transition. Je m’efforce de passer cette première difficulté en souplesse, si tant est que l’on puisse franchir un mur de 19% en tournant bien les jambes… Au sommet du Barral, point de descente pour récupérer mais au lieu de cela, nous empruntons la route des crêtes, étroite, sinueuse et au revêtement imparfait. Le groupe dans lequel je me trouve ne fait pas dans la dentelle et je sens parfois que je suis à la limite de la rupture pour rester au contact mais je m’accroche.
Babaou, Garde Freinet, Vignon, Reverdi : la marque de l’Epervier
On enchaîne ensuite avec le col du Babaou, qui, comparé au col précédent, pourrait presque être qualifié de col roulant. Il faut néanmoins s’employer car justement, ça roule fort et là encore, au sommet, on enchaîne non pas par une descente mais par une route de crête avant d’engager réellement la plongée vers Collobrières. Il n’y aura pas de réel répit jusqu’au pied de Notre Dame des Anges car nous sautons tous le ravitaillement situé à l’entrée de Collobrières. J’aborde donc cette traditionnelle ascension avec un petit groupe d’une dizaine d’unités qui va progressivement « maigrir » au fur et à mesure que l’on se rapproche du sommet. Là encore, je privilégie la souplesse et adopte un train régulier, jouant du dérailleur pour tomber une ou 2 dents lorsqu’il s’agit de relancer la machine. Au sommet, nous basculons à 4 et je prends immédiatement la direction des opérations pour engager la délicate descente qui nous attend afin d’éviter plus facilement les pièges d’une chaussée en très mauvais état.
Cette descente passée sans encombre, je profite enfin d’un moment de transition jusqu’au pied de la montée de la Garde Freinet pour bien me ravitailler. Plusieurs éléments rentrent de l’arrière et c’est au sein d’un groupe d’une trentaine d’unités que je vais effectuer cette 3e difficulté du jour. La montée s’effectue sur un tempo régulier qui me convient parfaitement. Au sommet, nombreux sont ceux qui filent tout droit sur le 140 km si bien que nous nous retrouvons seulement 4 à tourner à gauche pour poursuivre sur le grand parcours. Après quelques kilomètres, nous apercevons l’arrière d’un petit groupe. Cela nous motive à appuyer nos relais pour revenir sur eux. C’est chose fait peu avant le bas de la descente.
Sous un soleil devenu enfin particulièrement généreux, la température a gagné quelques degrés depuis le départ et s’est dans une ambiance très printanière que nous nous dirigeons vers la longue remontée entre Vidauban et Plan de la Tour. Le groupe qui jusqu’alors roulait sur un train de sénateur accélère progressivement et j’éprouve de la difficulté à garder le contact. Les jambes sont soudainement plus lourdes lorsqu’il faut se mettre en danseuse et après quelques kilomètres de faux-plat, je me résigne à laisser filer mes compagnons de route. Me voici désormais seul pour rallier l’arrivée à moins que du « soutien » ne vienne de l’arrière. Il n’en sera rien. Qu’importe, j’ai l’habitude rouler seul et la perspective d’effectuer les 35 kilomètres qui me séparent de l’arrivée en solitaire ne m’affecte pas le moins du monde !
Un final en apothéose
Ayant repris un tempo qui me convient, sans me faire violence, je poursuis donc en direction de Plan de la Tour puis de Grimaud sur des routes au profil de montagnes russes. L’arrivée se rapproche et la perspective d’affronter cette fameuse montée vers le très charmant village de Gassin qui domine le golfe de Saint Tropez m’incite à en garder sous la pédale d’autant que le vent souffle plutôt défavorablement. Cette dernière difficulté longue de 2 km se passe finalement sans encombre. Je pensais même pour être honnête qu’elle était davantage pentue. Seul finalement le dernier mur demande de s’employer un peu plus pour franchir le portique d’arrivée et voilà donc la première épreuve de la saison qui s’achève.
Bilan…

Après un bilan à chaud plutôt positif, l’analyse à froid des chiffres vient tempérer mon premier sentiment. Certes, je n’avais aucune ambition que celle de finir en évitant les divers pièges que réservent une épreuve de ce type. Néanmoins, je pensais pourvoir boucler ce parcours en un peu moins de 6 heures afin de me maintenir symboliquement au dessus de 30 km/h. L’objectif n’est pas atteint… Rien de dramatique bien entendu mais c’est toujours motivant de partir avec un objectif, aussi futile soit-il. Au rang des points à améliorer il y a évidemment ce manque récurrent de rythme que je « traîne » comme un boulet depuis des années. La faute m’en incombe car j’avoue que le travail spécifique pourtant indispensable ne me motive guère. Je préfère rouler peu souvent mais lorsque je sors, j’aligne les kilomètres ! Difficile de chasser le naturel quand il revient au galop…
Au final, je repars toutefois de Saint Tropez avec la satisfaction d’avoir effectué un beau parcours et d’avoir rempli ma « mission » d’ambassadeur pour e développement d’un cyclisme durable sous les couleurs de la patrouille Ecocyclo.
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Données Strava
https://www.strava.com/activities/283900215/embed/978d67099e3e6b67d3a1bce87289d1be8219f502
Prochain rendez-vous en Belgique le 25 avril pour prendre part à un monument du cyclisme : Liège – Bastogne – Liège. Changement de décor radical avec l’ambiance de la Côte d’Azur !