Les dès sont jetés

Cette fois nous y sommes, il ne reste à peine plus d’une grosse semaine avant le départ de Bordeaux Paris et que de chemin parcouru pour en arriver là !

A quelques jours du départ de cette folle aventure, le moral et la condition sont au beau fixe. J’éprouve même un certaine euphorie intérieure, je suis dans ma bulle et tous les voyants sont au vert. J’aime éprouver ce genre de sensation procurée par la satisfaction du devoir accompli pour en arriver là. Je me souviens de ces sorties dantesques de janvier, seul face au vent du sud, un oeil sur le ciel pour espérer échapper aux averses ou encore de mon premier 200 km, début mars, où la pluie m’a accompagnée durant de longues heures… Je dois cependant reconnaître que globalement, la météo a été favorable tout au long du printemps et sans commune mesure avec 2013 !

Ma progression a donc été très constante, sans accrocs et conforme au planning que je m’étais fixé. Un planning équilibré, sans excès à raison de 2 sorties par semaine avec comme objectif d’accumuler au moins 5 000 km avant le départ. C’est chose faite puisque je totalise exactement 5 300 km et que j’envisage encore 2 sorties d’environ 100 km chacune d’ici au départ.

Une fois encore, pour tous ceux qui pensent que les épreuves longues distances sont réservées à des spécialistes ou des cyclos capables de multiplier les sorties, je voudrai rappeler que l’aspect qui me semble primordial est avant tout lié au mental. Ce n’est bien évidemment pas une décision à prendre à la légère que de vouloir s’aligner sur une épreuve qui sort des schémas classiques par sa distance. Aussi, il convient de se « programmer » mentalement à atteindre cet objectif que certains jugent un peu fou. Je dois notamment ma réussite à mon premier Bordeaux Paris en 98 grâce à la manière dont je me suis projeté à maintes reprises vers ce challenge. Sans être prétentieux, je n’ai jamais douté en ma capacité à aller au bout alors que dans mon entourage, nombreux étaient ceux qui pensaient le contraire (ils ne me l’ont dit qu’après !).

Cette année encore, il ne s’est jamais passé une journée depuis janvier (et même avant) sans qu’à un moment ou un autre Bordeaux Paris soit présent à mon esprit : le départ, les ravitaillements, l’approche de la nuit, la nuit elle même… Chacun des temps forts de l’épreuve sont bien inscrits dans mon esprit et de manière positive. Pour autant, je ne parlerai pas d’obsession mais d’une saine « positive attitude » qui vient renforcer le sentiment du devoir accompli après chacune de mes sorties.

Au sujet des sorties justement, comme j’aime à le souligner régulièrement, je pense avoir trouver le bon équilibre entre obligations professionnelles et vie de famille. D’ailleurs, je constate que le fait d’espacer mes sorties de 3 jours en moyenne, a sans nul doute contribué à m’assurer une bonne récupération tout en évitant le piège d’une certaine forme de lassitude. Au contraire, l’envie de sortir après 3 ou 4 jours sans toucher le vélo ne peut-être que décuplée ! Et on y va, quelque soit la météo.

Sur le plan physique, soyons honnête, j’ai quand même connu une petite alerte fin avril avec des douleurs dans les cervicales et les lombaires ainsi qu’une désagréable sensation de jambes lourdes, surtout du côté gauche en ayant parfois l’impression de ne pouvoir pédaler plus que de la jambe droite… Tout est finalement très vite rentré dans l’ordre après une visite chez l’ostéopathe qui a fait « sauter » tous les points de blocage !

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A J-9, me voici donc en pleine possession de mes moyens et avec un moral gonflé à bloc. J’ai hâte d’y être même si la période actuelle est particulièrement plaisante tant je n’éprouve plus aucun besoin de chercher à peaufiner ma préparation. Alors j’essaie de me laisser doucement aller jusqu’au 31 mai, une date symbolique puisque c’est celle de mon anniversaire… Pouvais-je avoir plus beau cadeau que ce Bordeaux Paris ? Je vous le dirai à mon retour !